Ayez les bons réflexes et suivez nos conseils

Depuis plusieurs mois, notre association UFC Que Choisir de Paris est sollicitée pour le règlement de litiges bancaires relatifs au vol d’espèces selon un schéma bien rodé.

Des adhérents septuagénaires sont victimes de vols lorsqu’ils effectuent des retraits dans les distributeurs de billets. Le mode opératoire des malfaiteurs est toujours le même et la somme débitée frauduleusement est souvent de 900 €.

Après avoir tapé leur code confidentiel sur le clavier du DAB, et avant qu’ils aient le temps d’indiquer le montant souhaité, de jeunes gens surgissent et s’interposent entre eux et la machine.  Ils s’agitent bruyamment pour détourner l’attention de leur victime pendant que l’un d’entre eux retire la somme de 900€ avant de s’enfuir. Surprises et déstabilisées, les victimes ne se sont rendu compte de rien et effectuent après coup le retrait initialement prévu.  Ce n’est que plusieurs jours plus tard qu’ils constatent un retrait frauduleux de 900€ sur leur compte.

Dès lors, ils portent plainte auprès des services de police qui connaissent bien ce mode opératoire et demandent le remboursement à leur banque. Ils se heurtent alors au refus des banques au prétexte qu’il n’y eu ni vol de leur carte, ni violence contre eux. Le vol d’espèces n’est pas couvert par les banques.

Jusqu’à présent, notre action restait limitée et se bornait souvent à solliciter un geste commercial de la banque, d’autant plus que les caméras de surveillance des DAB peuvent attester la véracité des faits.

Mais depuis, la Cour de Cassation, par un jugement de novembre 2022 (Décision – Pourvoi n°21-17.614), a cassé le jugement du Tribunal judiciaire de Paris (7 mai 2021), créant de ce fait une jurisprudence opposable aux banques.

Quoiqu’il en soit, soyez prudent lorsque vous retirez de l’argent à un Distributeur Automatique de Billet (DAB). Si vous le pouvez, faites-vous accompagner par un proche, préférez la journée et choisissez des DAB à l’intérieur des banques.