Des contrats d’assurance parfois inutiles
Nous avons tous de nombreux contrats d’assurances. Certains sont obligatoires (tels que ceux relatifs à l’habitation et aux véhicules), d’autres ne le sont pas et à y regarder de près, peuvent n’apporter qu’une illusion de protection.
Tel est le constat que font les autorités sur certains contrats d’assurances dont les clauses sont truffées d’exclusions. Sont particulièrement ciblés, les contrats affinitaires (souscrits lors d’un achat d’appareils), les contrats de voyage ou de spectacles, les assurances dépendances et les contrats de garantie des accidents de la vie (GAV), etc.
Un exemple ? Un client blessé après une chute se voit refuser la garantie de son contrat Accidents de la vie, au motif que sa cheville blessée avait été opérée 25 ans plus tôt.
Le gendarme des assurances, l’Autorité de contrôle prudentielle et de résolution (ACPR), réclame une meilleure adéquation des contrats entre garanties proposées et besoins réels des clients ainsi qu’une meilleure transparence. Elle appelle à un suivi des contrats via des indicateurs objectifs comme le taux de refus de prise en charge et le ratio sinistres remboursés / primes versées par les clients.
Si pour les contrats d’assurances obligatoires telles que l’automobile ou la multirisque habitation, le ratio culmine à 85%, il n’en est pas de même pour toutes les assurances. Pour les contrats garantie des accidents de la vie, il peut descendre à 40% et pour les contrats affinitaires et l’assurance du crédit à la consommation, il n’atteint même pas les 20%.
L’ACPR fustige « les contrats où sur 10 € de cotisations, seuls 2 €, voire moins, servent à indemniser les clients ».
De plus en plus de plaintes sur les contrats affinitaires
L’ACPR alerte aussi sur l’augmentation des plaintes concernant les assurances affinitaires, notamment pour smartphones. Jugées peu protectrices et trop chères, ces assurances n’ont aucun intérêt pour les clients. Elles sont souvent souscrites dans la foulée d’un achat, par inattention ou par manque d’explications objectives sur les garanties, par des vendeurs fonctionnant à la commission. On peut citer le cas d’Indexia (ex-SFAM), un assureur aux pratiques délictueuses.
Notre conseil : Avant de souscrire un contrat d’assurance facultatif, posez-vous la question de son réel intérêt et prenez le temps de lire l’intégralité du contrat et notamment les clauses d’exclusions, même si les caractères sont très petits.