UFC-Que Choisir de Paris

Une salle de bain inutilisable après des dégâts des eaux

 

Les faits

Un gros dégât des eaux survenu dans une salle de bain a entièrement dégradé les meubles, les murs et le plafond de cette pièce. Il est impossible d’utiliser l’électricité, le fusible de la salle de bain saute à chaque tentative. En séchant, l’humidité a détérioré également une pièce attenante : fissures du plafond et des murs.

L’expert de l’assurance a constaté les dégâts et a pu vérifier que la salle des bains était étroite, il fallait recourir à du semi sur-mesure pour remplacer le meuble de toilette.

La réaction de l’assurance

Le montant total de la réparation était estimé à 8 000 € environ. Le contrat d’assurance pris par la personne comprenait une « remise à neuf » des dégâts, le coût de l’assurance étant, dans ce cas beaucoup plus élevé.

La réaction de l’assurance a été de limiter au maximum le montant de la remise à neuf ; elle évaluait le remplacement du meuble et de l’armoire de la salle de bain à 2100 € environ. Or, actuellement, l’offre sur le marché des meubles de petite profondeur s’est réduite. Il faut préciser que les meubles de toilette que l’on trouve dans le commerce sont généralement de 40 cm de profondeur, trop profonds pour cette salle de bain, ce qui fait que la cliente n’aurait pas pu entrer dans sa baignoire ! Aussi un devis avait été communiqué à l’assurance pour un meuble réalisé par un magasin spécialisé dans le semi-sur-mesure, pour une somme de 4 100 €.

L’assurance, par le biais de l’expert, et après plusieurs relances, voulait que l’assuré signe sa proposition ne couvrant pas du tout les frais de remplacement. Quelques mois plus tard, le client décida de contacter le service juridique d’UFC-Que Choisir, qui lui a proposé une lettre à adresser au Service consommateur de l’assurance afin de lui rappeler ses obligations contractuelles. Quelques semaines après, la compagnie d’assurance a indiqué qu’elle acceptait le devis du magasin du semi sur-mesure. La remise à neuf du meuble dans la petite salle de bain a pu ainsi être réalisée dans les dimensions voulues.

16 décembre 2016

J’ai laissé ma clef à l’intérieur de la maison

 

Vous avez claqué la porte d’entrée de votre logement en laissant la clé à l’intérieur ou, en entrant chez vous, vous détectez une petite marre qui s’agrandit : pas de panique !

Il y a urgence dans deux cas seulement :

  • Si un enfant est à l’intérieur,

  • Ou s’il y a le feu !

Pour un problème de clé, si cette mésaventure vous arrive en fin de journée, préférez l’hôtel (60-70 €) ou aller dormir chez des amis. Les « truands » sortent le soir, d’ailleurs souvent les petits publicités trouvées sur votre paillasson ou dans votre boîte aux lettres sont souvent autant d’hameçon pour piéger le malheureux client. Ce sont souvent des sociétés sans existence juridique : ces publicités ne méritent que d’être jetées.

Le lendemain, vous chercherez un serrurier, établi depuis plusieurs années dans le quartier.

Deux devis doivent lui être demandés :

  • Un devis d’ouverture,

  • un devis de réparation.

Ne jamais cocher la case « urgence ». Si elle est cochée, le client perd ses droits de délai de

rétractation.

Le forfait pour l’ouverture d’une porte dans la journée revient à 250-300 € maximums, tout compris.

S’il faut changer la serrure : regarder le prix du barillet sur internet, cela se situe en général entre 180-200 euros dans des grandes surfaces spécialisées pouvant monter jusqu’à 800-900 € ailleurs, hors pose.

Les mêmes principes doivent être suivis pour la réparation des fuites d’eau.

 

Attention !

  • Ne pas signer le devis en même temps que la facture ! On signe le devis avant, la facture après. L’artisan écrit sur la facture « facture conforme au devis ».

  • Le remboursement par l’artisan est loin d’être certain, même si l’artisan l’affirme.

16 décembre 2016

Obstruction de la canalisation des WC

Le bloc pour détartrer les toilettes tombe dans la tinette et obstrue la canalisation d’évacuation d’eau. La propriétaire fait appel à un plombier qui décide d’utiliser un furet pour déboucher la canalisation.

Des artisans ont pour habitude de facturer ce genre d’intervention proportionnellement à la longueur de furet utilisée. Ainsi, il compte à sa cliente 25 mètres de furet, alors qu’il n’y avait pas plus d’un mètre entre les WC et la colonne d’évacuation de la copropriété. Il était d’ailleurs venu avec un énorme camion, ce qui lui a donné l’occasion de purger toute la canalisation de la copropriété de l’immeuble. La facture demandée à la cliente s’est élevée à peu près à 4000 €.

Les objections d’UFC-Que Choisir :

  1. L’entretien des canalisations de la copropriété est de la responsabilité du syndic.

  2. Il n’était pas nécessaire d’utiliser 25 mètres de furet pour débloquer les toilettes d’un seul appartement.

  3. Dans ces conditions, la réparation n’aurait pas dû dépasser 600 € , ce qu’a payé notre adhérente, après l’intervention d’UFC-Que choisir.

Le syndic peut, de son côté, intenter une action en justice contre le plombier indélicat.

16 décembre 2016

La banque a une obligation de conseil

 

Un client détient un compte dans une banque. Il n’a pas de revenus fixes, le compte est approvisionné par des virements fait irrégulièrement par son ami, jamais à une même date.

Le titulaire dépense sans compter sachant que ses frais seront couverts.

La banque lui impose néanmoins des pénalités pour diverses raisons, notamment de nombreux découverts et même quelques chèques sans provisions. Les sommes dues ont atteint 3000€ en 2013, de même en 2014.

UFC-Que choisir ne conteste pas les faits, mais ne comprend pas l’attitude de la banque qui a préféré maintenir cette situation en l’état pour obtenir des agios plutôt que de trouver une solution au problème, comme par exemple, de proposer à son client une autorisation d’un découvert.

Malgré une réclamation au service clientèle de la banque, c’est l’intervention auprès du médiateur qui a permis de régler ce problème. Ce dernier a repris l’argumentation invoquée par l’UFC-Que choisir qui a souligné que la banque ne s’était pas assurée que son client soit capable de gérer personnellement son compte. La banque a une obligation de conseil. C’est la raison pour laquelle le médiateur a demandé à la banque de remettre à son client la somme de 1900 euros à titre d’indemnisation.

16 décembre 2016